Ce qu’il faut retenir de la conférence “ Bornes de recharge en logement social, trouvez la solution!” organisée par Logivolt.

Un éclairage sur l’installation des IRVE dans les parcs de logements sociaux, enjeux de l’habitat de demain.

18 octobre 2024

Dans un contexte de transition écologique et de mobilité propre, la mission de la conférence organisée par Logivolt le 25 septembre 2024 dans le cadre du congrès HLM était de “faciliter l’installation de bornes de recharge en logement social”. 

Les intervenants ont tenté de donner des clés aux bailleurs sociaux quant aux différentes étapes et enjeux de la réussite de la mise en place d’infrastructures collectives de recharge pour véhicules électriques (IRVE) en logement social.

Le but étant, à la fin, d’apporter des solutions concrètes aux locataires vivant dans les immeubles de logement social et souhaitant passer au véhicule électrique.

Créer les conditions pour l’adoption du véhicule électrique (VE) en logement social


Même si certaines idées reçues ou points bloquant concernant le véhicule électrique ont été rappelés en début de conférence (prix des VE, infrastructures de recharge), il a été aussi rappelé que l’Union Européenne a fixé l’interdiction de vente des véhicules thermiques à l’horizon 2035, ce qui fait de la transition vers l’électrique une nécessité inéluctable.

Le parc français de véhicules électriques et hybrides rechargeables représente déjà 1,8 million de véhicules en circulation.

Ce développement repose sur le développement d’un réseau de bornes de recharge accessible et fiable. Les infrastructures de recharge sont devenues « le nerf de la guerre » selon Grégoire Darricau, journaliste à radio.immo et animateur de la conférence.

C’est donc un enjeu crucial dans le secteur du logement social, où l’accès à des solutions de recharge à domicile pourrait simplifier la vie des locataires et les inciter à faire le choix de l’électrique.

“Il n’y a jamais eu autant de vélos que depuis qu’on a des pistes cyclables, il faut donc des infrastructures de recharge pour démocratiser le véhicule électrique” fait remarquer Rita Soukkar de Logivolt.

L’Avere, Colombus consulting, Logivolt et Polylogis, experts en IRVE et logement social et intervenants de la conférence

Pour mener à bien les objectifs de la conférence, quatre intervenants complémentaires se sont réunis autour de Grégoire Darricau:

  • Pierre de Boucaud, responsable adjoint du programme Advenir au sein de l’AVERE France (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), organisation travaillant à la promotion de la mobilité électrique, en fédérant les acteurs du secteur, en expliquant les bienfaits de l’électrique et notamment en soutenant le déploiement de bornes de recharge.
  • Stanislas Genty, Senior Manager au sein du cabinet Colombus Consulting, spécialisé dans l’accompagnement des entreprises et des acteurs publics pour traduire les enjeux de transition énergétique en actions concrètes.
  • Rita Soukkar, directrice du développement chez Logivolt, filiale de la Caisse des Dépôts dédiée à la promotion de la mobilité décarbonée en habitat collectif.
  • Marc Daout, responsable technique et politique au sein du groupe Polylogis, opérateur global de l’habitat et gestionnaire de plus de 146 000 logements.

Décarboner la mobilité, un sujet qui doit être anticipé, particulièrement dans le logement social

Rita Soukkar précise que le secteur des transports est le premier contributeur d’ émissions de CO2 en France, avec environ un tiers des émissions totales.

Face à ce constat, il est urgent de trouver des solutions pour décarboner la mobilité. Si la plus propre des mobilités est l’immobilité, elle constate que les Français ne sont majoritairement pas prêts à renoncer à se déplacer, ni à se déplacer à vélo ou à pied.

Il faut donc trouver une solution qui soit la plus aboutie et la plus efficace. Et cette solution, c’est le véhicule électrique, la solution la plus prometteuse.

Mais cette solution n’a pas d’avenir sans solutions de recharge. Or seules 30 000 copropriétés sont aujourd’hui équipées de bornes de recharge à domicile.

Cela implique que la majorité des utilisateurs de véhicules électriques se rechargent sur des bornes publiques ou dans des commerces. C’est souvent plus onéreux et surtout moins pratiques. Et c’est un frein pour les non utilisateurs.

La recharge à domicile est donc un enjeu clé à court et long terme, en habitat individuel aussi bien que collectif. La mobilité décarbonée passe par là.

Quelles priorités pour les bailleurs sociaux qui veulent équiper leurs parkings d’immeubles de bornes de recharge?

Stanislas Genty aborde la question de l’accompagnement des bailleurs sociaux dans cette transition. Il souligne deux défis majeurs :

  • D’une part, la nécessité de minimiser les investissements pour des infrastructures de recharge, compte tenu du contexte économique actuel (hausse des taux d’intérêt, augmentation des impayés, investissements importants dans la rénovation énergétique).
  • D’autre part, minimiser les coûts de la recharge pour les locataires de logements sociaux. Ils disposent souvent de revenus plus modestes, et donc ce coût doit rester accessible pour rendre le véhicule électrique plus attractif que son équivalent thermique.

L’accompagnement des bailleurs doit donc viser à proposer des solutions de recharge qui soient à la fois performantes et économiquement viables.

Anticiper la demande croissante des locataires

Il y a un consensus unanime autour de la nécessité qu’on les bailleurs d’anticiper l’équipement de leurs parkings de bornes de recharge.

En tant que représentant des bailleurs sociaux, Marc Daout apporte un éclairage très pratique et concret sur la situation. Il explique que si la demande de solutions de recharge reste limitée pour le moment, elle évolue rapidement avec l’augmentation du parc de véhicules électriques en circulation.

Il insiste sur la nécessité pour les bailleurs d’anticiper cette future demande en se préparant dès maintenant à installer des bornes de recharge sur leurs parkings, pour répondre aux besoins de locataires comme, par exemple, les chauffeurs VTC et les artisans qui utilisent de plus en plus des véhicules électriques.

Pierre de Boucaud confirme l’importance de la planification à long terme. Il rappelle que l’échéance de 2035 pour l’interdiction des véhicules thermiques impose de préparer dès maintenant les infrastructures nécessaires à l’électrification du parc automobile.

Rita Soukkar évoque d’ailleurs “ la peur de la panne, un des freins pour passer à l’électrique, où vais-je pouvoir me recharger? ”

Les points clés qu’un bailleur social doit regarder au moment d’amorcer son projet d’IRVE.

Prendre du temps en amont pour en économiser après, c’est ce que l’on peut retenir des échanges entre les intervenants.Il peut se passer 2 à 3 ans avant de pouvoir équiper 100% du parc d’un bailleur social. Il ne faut donc pas attendre l’ensemble des demandes pour se lancer.

Voici les points que le bailleur doit prendre en compte en priorité, selon les intervenants :

  • Collecte et centralisation de toutes les informations concernant les parkings et leur spécificités
  • Analyse des différents besoins des locataires
  • Identification des différentes solutions techniques existantes (raccordement aux services généraux, raccordement à un point de livraison dédié et centralisé, raccordement sur chaque place de parking)
  • Financement et aides
  • Rédaction du cahier des charges
  • Équipe dédiée tout au long du projet d’IRVE

Le coût de l’IRVE, le défi principal des bailleurs sociaux… auquel Logivolt et Advenir apportent des solutions

Le dispositif Logivolt, plus qu’un dispositif de financement

Logivolt propose un dispositif sans reste à charge pour les bailleurs, prenant en charge à la fois les coûts des travaux et la gestion des infrastructures, « relevant le défi majeur du coût » selon Rita Soukkar.

Avec l’offre Logivolt, le coût financier des installations est moindre, la gestion technique des équipements est simplifiée, et la répercussion sur les charges locatives est contrôlée.

Avec cette offre, les locataires qui souhaitent installer une borne de recharge peuvent le faire sans impact financier pour le bailleur, tout en ayant accès à un service adapté à leurs besoins.

Cette solution repose sur un partenariat avec des opérateurs experts spécialisés qui gèrent l’installation et la maintenance des bornes.

Le programme Advenir annonce des aides dédiées aux bailleurs sociaux dès 2024

En plus du financement proposé par Logivolt, de nouvelles aides seront apportées aux bailleurs sociaux. Pierre de Boucaud a ainsi évoqué des aides qui devraient être disponibles « avant la fin de l’année 2024 », et qui contribueront aussi à faciliter le financement des bornes de recharge dans les logements sociaux.

Ces aides pourraient couvrir jusqu’à 50 % des coûts de l’infrastructure, comme en copropriété, ainsi que certains travaux de voirie pour réduire le coût global.

De l’importance de se faire accompagner

Les bailleurs sociaux mettent toujours au cœur de leurs préoccupations les locataires et leurs besoins spécifiques.

Devant les nouveaux et nombreux défis liés à la transition énergétique, ils ont besoin de se faire accompagner et externaliser ce qui ne relève pas de leur expertise

  • Le bailleur social ne veut pas absorber les coûts financiers des investissements liés aux IRVE
  • Le bailleur social ne souhaite pas gérer les risques liés aux IRVE
  • Ils veulent idéalement offrir un service identique à l’ensemble des locataires
  • Quelle que soit leur localisation géographique
  • Quelle que soit la typologie de logement social
  • Au même prix

Comment Logivolt accompagne les bailleurs sociaux

  • Tout d’abord, il faut rappeler que Logivolt lève le principal frein, financier.
  • Le dispositif clé en main mis en place par Logivolt, intermédié à 100% par un des opérateurs qu’il a référencés, est aussi essentiel pour les bailleurs sociaux qui ne veulent s’occuper ni des travaux car ce n’est pas leur métier, ni de la gestion des risques et des bornes de recharge des locataires
  • Avec le dispositif Logivolt, il n’y a aucun impact sur les charges locatives

C’est un point de réelle différenciation, précise Rita Soukkar, car tout est centralisé avec le dispositif Logivolt. Avec la solution Enedis, le bailleur doit, tout au long du projet, gérer des flux avec les partenaires, avec le consuel, avec Enedis même. C’est le bailleur qui va lui-même exploiter l’infrastructure et gérer la relation avec les locataires.

La preuve par l’exemple

Rita Soukkar réaffirme l’importance de l’anticipation et de l’accompagnement pour réussir la transition vers la mobilité électrique dans le logement social.

Elle souligne que les bailleurs sociaux doivent s’informer sur les dispositifs d’aide disponibles et s’entourer des bons partenaires pour bâtir des projets solides.

Elle rappelle que cette transformation ne se fera pas du jour au lendemain et que le travail de préparation doit commencer dès maintenant pour être prêt à répondre à la demande croissante des locataires pour des solutions de recharge.

Et Grégoire Darricau de conclure que l’anticipation des IRVE en logement social sera vertueuse.sur « Si le locataire est demain confronté à l’exemple de son voisin qui, avec succès, est passé à l’électrique, ils franchira plus facilement le pas ».

CQFD.