Au Salon de la Copropriété 2025, sur le plateau de Radio Immo, le constat est unanime : malgré un contexte automobile globalement tendu, le véhicule électrique poursuit sa croissance, et ce mouvement touche directement l’habitat collectif, où la demande d’installations de recharge explose.

« En 2025, les gens sont contents de nous parler de voitures électriques. C’est un sujet d’avenir. »
Dans cet article, nous décryptons cette dynamique à partir des chiffres 2025, et surtout, nous expliquons ce que cela change pour les copropriétés et les gestionnaires immobiliers.
Un marché automobile en ralentissement… mais un marché électrique en forte progression
Malgré une baisse générale des ventes de voitures neuves, l’électrique continue de gagner du terrain :
- 148 612 voitures 100 % électriques immatriculées au 1er semestre 2025 — Source : L’Argus
- 24 % de parts de marché pour l’électrique en octobre 2025 — Source : Caradisiac
- En septembre 2025, 45 171 véhicules électriques (100 % + hybrides rechargeables) immatriculés dont 20,8 % de 100 % électriques — Source : Roole Média
- Malgré les aléas économiques, la croissance de l’électrique est structurelle, soutenue par l’évolution des usages et par l’échéance réglementaire de 2035 (fin des ventes thermiques neuves).
Les infrastructures de recharge : un enjeu décisif pour l’habitat collectif
La recharge suit la même dynamique d’accélération :

- 168 055 bornes publiques installées au 30 avril 2025 — Source : daze.eu
- En copropriétés — Source : Baromètre IRVE 2025 / MonImmeuble
- 10 595 immeubles déjà équipés
- 33 880 copropriétés engagées dans une démarche d’installation
- Soit 3,94 % des immeubles collectifs équipés
- Côté logement social — Source : Flottes Automobiles
- 4 500 immeubles programmés en 2025,
- Ce qui représente ~135 000 places
La demande progresse très rapidement… mais l’offre reste insuffisante. À peine 1 immeuble sur 25 est aujourd’hui pré-équipé alors que plus d’1 Français sur 4 achète désormais un véhicule électrique.
Un alignement nécessaire entre marché automobile et copropriétés ?
Un changement profond des mentalités
« Il y a quelques années, les gens ne voulaient pas nous parler. Aujourd’hui, ils sont intéressés et enthousiastes. » a déclaré Louis Duperry, CEO d’Amperus.

Les freins psychologiques se lèvent : autonomie, fiabilité, coûts d’usage, disponibilité de la recharge rapide…
Un cadre réglementaire structurant
- Europe : fin des ventes thermiques en 2035
- France : renforcement du droit à la prise
- Aides publiques : programme ADVENIR maintenu jusqu’à fin 2027 pour les copropriétés
L’habitat collectif au cœur du besoin de recharge domestique
Plus de 20 millions de Français vivent en copropriété. Le besoin est massif, immédiat et structurel. Un immeuble équipé devient aujourd’hui :
- Plus attractif,
- Plus confortable,
- Plus conforme aux attentes RSE,
- Mieux valorisé sur le long terme.
Pour les copropriétés : un enjeu… mais surtout une opportunité
L’anticipation de la demande de pré équipement des parkings de façon collective est bénéfique pour tous les copropriétaires :

- Elle évite les dossiers individuels complexes et réduit les coûts.
- Elle fait profiter des aides encore disponibles, ADVENIR couvrant une partie significative des dépenses… mais seulement jusqu’à 2027.
- Elle permet de sélectionner les bons partenaires opérateurs
- Elle donne accès au financement, à la gestion des travaux, à la maintenance, l’enjeu étant de construire une solution durable, évolutive et simple à gérer pour le syndic et la copropriété.
Une copropriété équipée, c’est donc :
- Une meilleure attractivité,
- Un patrimoine mieux valorisé,
- Une contribution tangible à la décarbonation.
Conclusion : la transition s’accélère — et c’est une bonne nouvelle
« Se lever le matin en faisant quelque chose qui est utile, ça donne le sourire. » a déclaré Pierre Eymard, DG de Logivolt.
- L’électricité progresse.
- Les copropriétés s’équipent.
- Les habitants le demandent.
La mobilité électrique n’est plus une option : c’est une réalité qui transforme l’habitat collectif.
Pour tous les acteurs – syndics, bailleurs, promoteurs, copropriétaires – le moment d’agir, c’est maintenant.
