La nécessité de pouvoir recharger sa voiture chez soi
Les ventes de voitures électriques et hybrides rechargeables ont enregistré un nouveau record de parts de marché dans l’Union européenne en 2022, avec 12,1 % des nouvelles immatriculations.
Une progression qui pourrait être bien plus importante, si les bornes de recharge pour voitures électriques étaient plus répandues, et notamment en habitat collectif.
Des attentes fortes en copropriété
Car, outre le prix, le principal frein au passage à l’électrique est le manque d’infrastructures de recharge dans les parkings d’habitations collectives, où l’installation y est perçue comme coûteuse et compliquée.
Et lorsque l’on sait que les copropriétés représentent plus 10 millions de foyers (et davantage chaque année), lever ce frein est essentiel.
Règles et financement, une installation pas si compliquée
Pour répondre à cette demande (et lever ce frein), les pouvoirs publics et des entreprises privées engagées œuvrent à la mise en place d’une réglementation simplifiée, à des normes claires et des subventions.
Tout donc pour simplifier et accélérer le déploiement de bornes électriques dans les parkings des copropriétés : les droits et obligations des copropriétaires, le partage des coûts et la répartition de l’énergie électrique.
Résultat, une planification aisée et plus rapide.
Plus simple, plus compacte et moins coûteux
En plus de ces aides et mesures, la technologie contribue à rendre les stations de recharge résidentielles plus faciles à mettre en place, plus abordables, plus compactes et plus simples à poser.
Des progrès qui facilitent leur intégration dans les parkings résidentiels.
Les bornes électriques, un avantage pour une copropriété
Face aux nombreux propriétaires de VE, à la demande croissante et aux lourds enjeux énergétiques, les copropriétés commencent à reconnaître les avantages économiques et environnementaux de la recharge des véhicules zéro émission.
Un équipement concourant également à l’attractivité pour les résidents et futurs résidents avec un impact positif sur la valeur de la copropriété.
Les copropriétés sont ainsi de plus en plus disposées à s’équiper. Pour faciliter et financer leurs projets d’infrastructures collectives de recharge, elles peuvent se tourner vers des solutions de financement dédiées à la copropriété.
La nécessaire réforme des politiques de mobilités
L’heure est donc aux moyens de locomotion plus verts. Le sujet de l’accès aux plateformes de recharge électriques s’inscrit ainsi plus globalement dans la réforme des politiques de mobilités, intégrant les enjeux de transition écologique et détaillée dans la “Loi d’orientation des mobilités” (LOM) du 24 décembre 2019.
Que prévoit cette réforme ?
Réduire la dépendance à l’automobile
Pour endiguer l’usage des véhicules individuels, la loi octroie de nouvelles compétences aux collectivités territoriales au profit de modes de transports plus respectueux de l’environnement (autopartage, covoiturage et transport à la demande).
Les plans de mobilité, englobant ces nouvelles formes de déplacement, remplaceront les plans de déplacement urbain actuels.
Encadrer le développement des nouvelles formes de mobilité
Les transports en commun, le covoiturage, les vélos ou trottinettes… Les autorités chargées des questions de mobilité fixent un cadre que les nouveaux opérateurs doivent respecter en la matière pour favoriser mais aussi réguler le recours aux mobilités plus douces.
Réussir la transition écologique
Élément fort de la loi, l’objectif de neutralité carbone des transports terrestres d’ici 2050 afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pour cela, et parmi les nombreuses mesures au service de la mobilité décarbonée, elle prévoit l’interdiction de la vente de voitures à énergies fossiles carbonées (essence ou diesel) à partir de 2035.
A contrario, la mobilité électrique est stimulée avec pour mission d’accélérer le nombre de bornes de recharge publiques d’ici 2022.
Autres résolutions, les employeurs peuvent verser jusqu’à 400 euros par an aux salariés se rendant au travail en vélo ou pratiquant le covoiturage.
Un plan vélo est mis en œuvre avec l’objectif de tripler la part du vélo d’ici 2024.
Les collectivités locales doivent également mettre en place des zones à faibles émissions (ZFE), limitant l’accès aux véhicules les moins polluants grâce au système de vignettes Crit’air.
Les collectivités définissent les modalités d’accès à ces zones, y compris le périmètre géographique, les véhicules concernés, ainsi que les horaires et les jours d’application.
Planifier les investissements dans les infrastructures de transport
Pour un transport plus durable, l’État prévoit des investissements de plus de 20 milliards pour la période 2023-2027.
Les investissements se focalisent sur les transports du quotidien comme par exemple l’entretien et la modernisation des réseaux routiers, ferroviaires et fluviaux existants, le désenclavement des villes moyennes et des zones rurales…
Sans recharge en collectivité, l’éco-mobilité est freinée
En somme, avec l’augmentation de la demande pour les véhicules électriques et la nécessaire transition écologique, il semble crucial que les points de recharge en copropriété se développent.
C’est même l’une des clés pour encourager davantage de conducteurs à se tourner vers l’électrique, largement facilitée aujourd’hui par des mesures et des aides au financement.
Un nécessaire cercle vertueux.